À la Chambre des communes du Canada sera soumise au vote, lundi, la troisième lecture du projet de loi libéral qui vise à légaliser la marijuana pour le 1er juillet 2018. Le gouvernement, puisqu’il s’agit de sa priorité ultime depuis son élection, portera ce projet envers et contre tous. Justin Trudeau fera un pied de nez à tous ceux et celles qui ont élevé leur voix contre cette initiative. Il continuera à faire la sourde oreille devant la vive opposition populaire. Il fermera les yeux devant les faits, les études, la science et la volonté collective.

 

Il a été démontré à maintes reprises que la majorité de la population est défavorable à ce projet de loi. On compte aujourd’hui plusieurs organismes, associations, fédérations et institutions qui ont manifesté leur désaccord face à cette initiative du gouvernement libéral et à son échéancier précipité. L’inquiétude est palpable et fondée partout au Canada.

 

Pour Justin Trudeau, l’avis des experts, des scientifiques, des intervenants sociaux, des services de police et de la population n’ont cependant jamais eu de poids.

Les provinces et les municipalités, qui assumeront la majeure partie de la responsabilité des conséquences de la légalisation de la marijuana, n’ont pas été consultées adéquatement. Incapable de suivre l’échéancier effréné et insensé de Justin Trudeau, le gouvernement du Québec a récemment demandé une fois de plus un prolongement du délai avant l’entrée en vigueur du projet de loi. Plus tôt cette semaine, les membres des Premières nations ont aussi demandé un report. Ils se sont butés au refus catégorique du premier ministre.

 

Celui-ci a même poussé son arrogance en imposant un partage fiscal plus qu’inéquitable aux provinces et aux municipalités, sur qui incomberont pourtant les frais reliés à la légalisation de la marijuana. Justin Trudeau souhaite donc refiler la facture salée pour les frais de santé et de sécurité aux provinces et aux municipalités tout en empochant la grande partie des revenus tirés de la vente de marijuana… sans doute pour réduire l’important déficit budgétaire libéral.

 

Les faits

 

De nombreuses études ont démontré les impacts néfastes de la marijuana sur le cerveau, particulièrement chez les personnes de moins de 25 ans et les personnes vulnérables. Les recherches démontrent aussi que la légalisation ne permettra pas d’éliminer le crime organisé comme l’estime le gouvernement Libéral.

 

De plus, la conduite avec les facultés affaiblies par la drogue est déjà un fléau sur nos routes. La légalisation ne va qu’amplifier les risques d’accidents, de blessures et de décès. De plus, les policiers canadiens ne disposent pas de la formation suffisante et des outils pour détecter les conducteurs fautifs. C’est sans compter le manque d’encadrement lié à la consommation dans les lieux publics, en milieu de travail et les nombreuses pressions sur notre système de soin de santé.

 

 

Cavalier seul

 

Le projet de loi des libéraux ne passe de toute évidence pas l’épreuve des faits. Il franchit encore moins l’étape du gros bon sens. Les libéraux ne vont pas seulement à l’encontre de la volonté collective avec ce projet, ils placent également le Canada dans une situation délicate sur la scène internationale. En effet, trois traités internationaux seront brisés si le gouvernement va de l’avant avec la légalisation de la marijuana.

 

Le Canada fera également cavalier seul au sein du G20 et du G7 à ce chapitre.

Jamais un gouvernement n’avait légalisé aussi rapidement la marijuana dans le monde. Jamais un gouvernement n’avait non plus imposé aussi peu de restrictions, permettant la possession de plants à domicile et n’imposant aucune exigence précise quant à la sécurité publique.

 

Pour toutes ces raisons, nous, députés québécois du Parti conservateur du Canada, nous nous lèverons à la Chambre des communes pour voter contre ce projet de loi.

 

Alain Rayes, député de Richmond—Arthabaska et lieutenant politique pour le Québec

Maxime Bernier, député de Beauce

Luc Berthold, député de Mégantic—L’Érable

Steven Blaney, député de Bellechasse—Les-Etchemins—Lévis

Sylvie Boucher, députée de Beauport—Côte-de-Beaupré—Île-d’Orléans—Charlevoix

Alupa Clarke, député de Beauport—Limoilou

Gérard Deltell, député de Louis-Saint-Laurent

Bernard Généreux, député de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup

Jacques Gourde, député de Lévis—Lotbinière

Joël Godin, député de Portneuf—Jacques-Cartier

Pierre Paul-Hus, député de Charlesbourg—Haute-Saint-Charles