Le député de Richmond-Arthabaska et porte-parole adjoint de l’Opposition officielle en matière de Sécurité publique et Protection civile, M. Alain Rayes, se questionne sur l’ouverture de  l’entreprise « Dr Cannabis » à Sherbrooke.

« En attente d’une direction claire du gouvernement libéral, plusieurs groupes d’intérêt s’improvisent spécialistes de la culture, de la vente, et de la prescription de marijuana. Je crois que c’est très alarmant, car nous sommes actuellement dans un flou qui facilite l’accessibilité à la drogue au lieu de la restreindre.  On doit garder l’œil ouvert quand on voit des entreprises comme « Dr Cannabis » ouvrir leurs portes dans nos communautés  », a expliqué M. Rayes.

C’est également l’avis d’Yves Robert, secrétaire du Collège des médecins du Québec qui dit : « on laisse croire qu’il s’agit d’un produit qui n’a pas d’effets secondaires, qui est bénin et qu’on peut utiliser sans problèmes. Ce qui n’est pas le cas. Il y a des contre-indications, notamment les personnes qui ont des problèmes de maladies mentales. Et certainement, c’est déconseillé aux jeunes de moins de 18 ans. »

L’ouverture de « Dr Cannabis », un service intermédiaire permettant de connecter les individus à la recherche d’une prescription avec les médecins qui acceptent de prescrire la marijuana, arrive au même moment où le gouvernement Trudeau a fait un pas de plus vers la légalisation de la marijuana. La semaine dernière, il a annoncé la création d’un groupe de travail pour étudier la légalisation et la règlementation de la marijuana.

« J’ai toujours fait la promotion des saines habitudes de vie depuis le début de ma carrière en politique et je crois que de légaliser la marijuana envoie le mauvais message à la population », a ajouté le député de Richmond-Arthabaska.

De l’avis du député, le fait de légaliser la substance pourrait avoir comme effet de banaliser sa consommation.

« Malgré des questions répétées au gouvernement, plusieurs interrogations importantes demeurent sans réponse en ce qui a trait, entre autres, à la détection des conducteurs avec les facultés affaiblies causée par cette drogue, la possibilité d’en produire à la maison et le type d’encadrement qui sera mis en place afin d’éviter que la marijuana soit à la portée des enfants. On ne peut pas improviser avec des enjeux aussi importants », a conclu M. Rayes.