Aujourd’hui, le projet de loi de Justin Trudeau visant à légaliser la marijuana a été déposé à la Chambre des communes. Le député conservateur Alain Rayes est inquiet des répercussions sur la santé et la sécurité des Canadiens.

« Cela fait déjà plusieurs mois que je questionne le gouvernement sur ses réelles intentions derrière la légalisation de la marijuana parce que si c’est pour protéger les enfants et éliminer le crime organisé, je suis loin d’être convaincu que ces objectifs seront atteints », a répondu d’entrée de jeu le député.

Faisant référence aux expériences vécues dans les endroits où la marijuana a été légalisée, le député a fait remarquer qu’en Uruguay et dans les États américains, la dépénalisation n’aura pas eu pour effet de réduire la présence du crime organisé. Le crime organisé s’étant plutôt adapté en ajustant les prix et en offrant d’autres drogues aux consommateurs. Nous apprenions d’ailleurs cette semaine que les Hells Angels sont déjà impliqués dans le commerce de la vente de marijuana médicinale légale depuis 2013.

Au niveau de la protection des jeunes, le député croit qu’il est complètement contradictoire que Justin Trudeau souhaite réduire l’accès des jeunes au cannabis tout en permettant la culture à domicile, rendant ainsi la marijuana beaucoup plus accessible.  De plus, il indique que dans les États américains qui ont légalisé la marijuana, le nombre d’hospitalisation et d’appels à des centres antipoison a plus que doublé. Fervent défenseur des saines habitudes de vie, le député Rayes croit que le gouvernement envoie un mauvais message aux jeunes en banalisant cette drogue alors qu’il devrait miser sur la promotion de la santé et de l’activité physique.

Finalement, Alain Rayes est préoccupé par la sécurité des Canadiens, notamment sur les routes.

« Dans l’État de Washington, les accidents mortels causés par des conducteurs avec les facultés affaiblies par la drogue ont doublé suite à la légalisation. Au Colorado, le nombre a triplé ; c’est préoccupant. De plus, les policiers ne disposent toujours pas d’un outil similaire à l’alcootest pour leur permettre de déceler les conducteurs avec les facultés affaiblies par la drogue » a conclu le député de Richmond-Arthabaska à la Chambre des communes.

Aujourd’hui, les informations, entre autres sur les effets de la marijuana sur la santé de ses consommateurs, sur les outils que peuvent utiliser les policiers pour détecter les conducteurs ayant les facultés affaiblies, sur la faisabilité de restreindre l’accès à la marijuana aux jeunes et de faire tomber le crime organisé, sont encore trop peu précises. Alain Rayes s’engage donc à continuer de questionner rigoureusement le gouvernement afin de s’assurer que la santé et la sécurité sont priorisées.