(Victoriaville, le 1er octobre 2018) – Le député de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, est préoccupé par le discours de Justin Trudeau en lien avec l’Accord États-Unis-Mexique-Canada, qui remplacera l’Accord de libre-échange nord-américain.
Il estime que le premier ministre ne devrait pas crier victoire comme il le fait actuellement considérant les importants sacrifices que le Canada a faits. «De voir tous les députés libéraux applaudir cet accord en Chambre est un réel manque de respect pour tous les Canadiens et Canadiennes dont l’emploi est encore en péril en raison des tarifs douaniers américains. C’est aussi un manque de respect pour les acteurs du milieu agricole, qui devront subir les impacts des concessions faites par Justin Trudeau. La plus grande d’entre elles a été d’accroître de façon substantielle l’accès au marché du lait pour les Américains, et ce, sans réaliser d’étude d’impact au préalable. Le gouvernement doit rapidement faire connaître les montants compensatoires visant à soutenir nos producteurs», a-t-il lancé.
Alain Rayes déplore, par le fait même, que les tarifs douaniers de 25% pour l’acier et de 10% sur l’aluminium soient maintenus. «Ce sont deux secteurs économiques très importants pour ma circonscription de Richmond-Arthabaska, pour le Québec et pour tout le Canada. Nous n’avons aucune entente sur le bois d’oeuvre également. Le Canada a fait beaucoup de sacrifices dans ce nouvel accord. Pour pouvoir célébrer, il aurait fallu au minimum obtenir quelque chose comme la levée des tarifs douaniers, par exemple. Nous n’avons cependant fait aucun gain», a-t-il indiqué.
Même son de cloche du côté du chef du Parti conservateur du Canada, Andrew Scheer, qui a talonné le Parti libéral et Justin Trudeau lors de la période des questions à la Chambre des communes, lundi.
«Justin Trudeau et les libéraux clament des victoires sur des points comme les exemptions culturelles et les mécanismes de règlement des conflits. Bien que ces dispositions soient importantes, elles étaient déjà en place avant que le premier ministre offre de renégocier l’accord. Ce ne sont pas des gains, a souligné Andrew Scheer. Au chapitre de la gestion de l’offre, Justin Trudeau a fait des concessions sans précédent à Donald Trump, ce qui créera de la peur et de l’anxiété dans notre industrie laitière et posera une menace pour nos communautés rurales.»
Alain Rayes partage, par ailleurs, les sérieuses préoccupations des différents acteurs économiques touchés. Il compte d’ailleurs, avec son chef et ses collègues du Parti conservateur du Canada, demander des comptes au gouvernement. «Les producteurs devront obtenir leur juste part. Si Justin Trudeau a choisi d’abandonner les gens des régions, ceux du secteur de l’acier, de l’aluminium et du bois d’œuvre, nous nous assurerons de porter leur voix jusqu’au Parlement pour défendre leurs intérêts», a-t-il conclu.
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